Gravure sur sabre

Ce matin, je suis en train de ‘‘tuninger ‘’ (améliorer, embellir) un sabre quand soudainement, je pense à … l’épée.

Oui, c’est humain, cet état d’esprit : Vous n’avez jamais remarqué que quand vous êtes avec votre belle Peugeot, vous pensez à une Alfa Roméo, quand vous êtes avec votre paie d’intermittent du spectacle, vous songez aux salaires des ministres ; ou encore quand vous êtes avec votre belle et charmante femme, vous regardez la voisine ? Donc moi je n’échappe pas à la règle,

Bon, revenons à notre histoire d’épée.

Le stage d’été vient de se terminer et j’ai encore dans la tête plein de belles images avec les cours d’épée, même si certains épéistes sont venus SANS une épée (Que le Dieu des arts martiaux leur pardonne). En regardant les stagiaires évoluer avec plus ou moins de grâce, j’ai pensé à la 1ere comparaison donnée par mes propres maîtres :

« Tiens l’épée comme si tu tenais un oiseau : Trop ferme, tu l’étoufferais, trop lâche, il s’envolerait »

Puis des images se mélangèrent dans ma tête, des « flash-back » comme ils disent, aussi. Une épée bien maniée peut être très efficace, efficace dans le sens technique mais aussi psychologique : elle nous rend léger, sûr de nous, content de nos évolutions, … et en même temps elle nous montre le long chemin qui reste à parcourir pour devenir… un vrai ‘‘sabreur ‘’ .

Et puis le fait de voir qu’on peut ôter la vie, comme on peut la perdre, devrait nous rendre plus heureux de vivre, et d’être plus généreux. L’épée en mouvement est aussi une sorte de travail de santé = Faisons seulement 30% des mouvements de l’épée et nous fortifions nos articulations tout en tonifiant nos organes. La bonne santé s’acquiert, pas seulement avec les médicaments, et débouche sur une joie de vivre, même si nous traversons une période morose. Un bon sabreur, comme un bon épéiste, sait toujours chasser la tristesse et enlever la noirceur dans l’esprit des autres…

Un bon épéiste sait aussi effacer la jalousie, l’envie ou l’ambition mal placée. Car l’art de l’épée est l’art d’accepter ses propres erreurs, les corriger, s’améliorer, et se concentrer sur son propre mental. Il n’y a plus de place pour les pensées parasites telles que la peur, la jalousie, la haine…

Mais, mais … Que suis-je en train d’évoquer ? Mais Bon Dieu, bien sûr (expression empruntée à Hercule, le moustachu, pas le costaud) L’épée nous rapproche d’une philosophie qui devrait nous guider dans la pratique et dans la vie. Souvenez-vous : les 7 passions ; la haine, la tristesse, la jalousie, la peur…etc. et etc.

On se retrouve quand pour faire des 8, des sauts à 360°, des positions félines, des attitudes correctes ?

Par TS4, jeune expert en épée
(Jeune, jeune !!!)