Après une année d’absence, le stage International de l’école Yu Sin et Tay Son Vo Dao s’est déroulé du 26 au 28 avril 2011 au Suriname, plus exactement à Paramaribo.

Le programme était chargé. Voici un petit compte rendu de cette épopée.

Cette année l’école Tay Son Vo Dao, représentée par Bernard NG KON TIA en Guyane Française, a invité Gran Dôkô Yannick Théolade pour le DJOKAN (Art Martial Amazonien) et Sifu Richard NG KON TIA pour la partie art interne de l’école « Art Classique du Tao ».

Mardi 26 avril.

Départ en voiture devant le dojo de Suzini à 3.30 h du matin. Une grande voiture puisque bernard et Damien (Tây So’n Võ Dao), Yannick et Eric (Djokan) et Richard (Art Classique du Tao) s’y entassent avec armes et bagages.

Direction Saint Laurent du Maroni (254 km – 4.00 h de conduite à 90 Km/h) pour prendre le bac ‘La Gabrielle’. Passage de la douane, déclaration du véhicule, puis 150 Km d’Albina (ville frontalière) à Paramaribo (capitale du Suriname) parcourus en 3.00 h. La route est très mais alors très mauvaise.

Arrivée à Paramaribo vers 14.00 h. Restauration rapide (les Surinamais aiment manger à toutes heures) et remise des clefs de notre villa. Il est déjà 15.30 h et le stage commence à 17.30h. Donc petit repos et douche pour tout le monde.

Le stage se déroule pour la première fois avec deux intervenants, chacun animant pendant 2 heures le stage. Il y aura donc 6 intervenants au total sur l’ensemble du rassemblement.

On commence presque à l’heure.

Le premier intervenant est Sensei Ian de FREITAS pour l’Aïkido.

Cette discipline est toute nouvelle au Suriname. Il n’y avait pas cette art auparavant et l’école est toute jeune (6 mois). Ian est venu avec 2 élèves pour les besoins de son intervention. Tous deux sont ceinture blanche mais on sent qu’ils ont déjà de la « bouteille », même si leurs techniques sont encore un peu hésitantes.

Le cours se fait en hollandais entrecoupé d’un peu d’anglais lorsqu’ils s’apperçoivent que les Français décrochent.

Après la présentation de cette discipline, nous commencons par un échauffement rapide propre à l’Aïkido. Puis nous enchainons sur des techniques de base, en insistant sur les déplacements (après tout nous sommes tous débutants…). Les techniques concernent uniquement des clés d’épaule, voir de coude au besoin. Ian précise et démontre que l’on place ses deux mains pour travailler, mais qu’une seule main peut parfaitement réaliser la technique. Je retrouve ici l’enseignement de l’école AIKIKAI représenté en France par Sensei TISSIER.

Les deux heures filent à toute allure. Questions et pause cloturent cette intervention.

En deuxième partie : l’école Tay Son Vo Dao. Nous faisons des stages au Suriname depuis plus de 15 ans. L’école n’a plus besoin d’être présentée. Au programme les clés de nuque et les points de pression sur le cou.

Nous commençons par une petite révision sur les points et démonstration du fonctionnement de la nuque. On poursuit par des ammenées simples au sol grace au point de pression E9.

On continu sur les dégagements en cas de saisie de jambes pour un renversement, toujours avec un contrôle de la nuque et de différentes variantes de clés de nuque.

Vient le sol avec un étranglement triangulaire avec les jambes et une solution de sortie grace à un étirement des cervicales.

Pour finir, sous forme de Song Luyen, grace à une compression des cervicales, une défense contre coup de poing. Le cours se termine par un massage puis viennent les questions diverses.

Finalement nous quittons la salle vers les 22.30h.

Mercredi 27 avril.

Levée tardive, brunch à ‘Tangelo’, passage à l’hopital pour enlever les points de suture de Yannick, shopping au pas de course pour nos femmes et nos enfants (qui nous tuerons si nous ne rapportons rien comme cadeaux), nous voila à 17.00h à ‘ONS ERF’ pour le cours de JJB.

Même chose que pour l’Aïkido, cette discipline est toute nouvelle sur le territoire (moins d’un an). Sensei Rubert Caster anime cette section.

Après la présentation de sa discipline, un échauffement et des étirements, on commence par une clé de nuque, suivit par quelques techniques de dégagement.

La grande majorité des participants n’ayant jamais fait de sol, les corrections sont nombreuses et longues. On poursuit par une clef d’épaule, les contres, les contres des contres, les différentes options possibles si le partenaire fait telle ou telle chose, bref, rien n’est laissé au hasard.

Finalement on dépasse les deux heures avec les questions diverses.

Une brève pause et on continue avec le Djokan. C’est la réunion de diférents arts de guerre amazoniens. Cette recherche et la codification des techniques a été faite par Yannick.

Aujourd’hui il nous présente le baton court. Echauffement, manipulation, frappe, mise en situation, déplacement, self défense, deux heures suffisent à peine à s’approprier les techniques. On termine sur les étranglements puis les massages.

Fin du cours et des questions générales.

On part directement manger a ‘T Vat place » (miam miam Saoto soup et brochette de saté) et après une bonne douche, … boîte de nuit bien méritée (réouverture de la plus ancienne boite de nuit de Paramaribo, ‘Le Touché’, ne me demandez pas pourquoi elle s’appelle comme cela… no comment).

Jeudi 28 avril.

Finalement nous ne sommes pas restés longtemps (le professionalisme ayant repris ses droits), et nous sommes debout assez tôt. Petit dej à ‘Tangélo’, fin du shopping, petite ballade, déjeuné au Torarica, un des plus ancien hotel de Paramaribo, bref le repos du guerrier.

A peine le temps de regarder sa montre et nous sommes à nouveau devant la grande salle de ‘ONS ERF’.

Première partie, Tae Kwon Do, avec Saboem Ramon Tjon A Fat et Saboem Henk Van Dam (rien a voir avec Claude).

Au programme, échauffement spécifique du Tae Kwon Do, déplacement (original et assez efficace je dois dire), technique de jambe avant en attaque et en défense, puis cerise sur le gateau, leurs fameux coup de pied 360.

Dans l’ensemble on s’apperçoit de la nécessité de travailler correctement la hanche pour lancer leurs techniques de jambe à la façon d’un fouet. Questions diverses et pause. c’est déjà la fin ?

Non. Richard intervient maintenant sur les arts internes. Après une rapide présentation des arts internes et externes nous commençons le travail de Tai Chi grace aux 5 éléments. En gros on dessine un arbre, le tronc, les racines, les branches, les fleurs et les fruits. Chaque mouvement est assemblé à un élément. Les mouvements sont remis dans le contexte des arts externes puis démontrés en défense/attaque dans la plus pure technique interne.

Les mêmes mouvements servent au reconditionnement mental que ce soit la haine, la peur, l’anxiété,… les participants sont surpris de l’efficacité des techniques.

On finit le stage par une partie de franche rigolade… même si c’est sérieux, les mains collantes, puis les poussées de mains, sans déplacement puis avec (démonstration pour cette dernière).

Fin du stage et questions diverses. Cette atelier à été apprécié par tous visiblement.

L’ensemble du stage de 3 jours est cloturé par une allocution du maître des lieux (Saboem Ramon Tjon A Fat) et une remise des diplômes à tous les participants y compris les intervenants.

Retour à la villa vers minuit pour un repos bien mérité, car on reprend la route demain matin vers 10.00h pour retourner en Guyane.