Comme je fais un stage pluri disciplinaire tous les fin de mois, et que j’attends que les pratiquants Tay Son vivants en France viennent en masse à cet évènement (comment trop cher le billet d’avion ?), voici quelques conseils sur l’hydratation en Guyane Française, mais bon, cela marche aussi pour les étés chauds de par chez vous !
Quelques chiffres :
- le corps est constitué de 50% d’eau
- un adulte sédentaire dépense 2 à 3 litres d’eau par jour
- pour les sportifs la dépense est de plusieurs litres par heure
- la déshydratation entraine une baisse de performance sportive (80% de l’énergie dépensée pendant un effort sportif se transforme en chaleur et 1% de perte son poids en eau = baisse de 10% des capacités sportives)
Les risques :
- Le sang est plus épais, donc le cœur doit pomper plus vite et plus fort pour maintenir la tension artérielle
- mauvais apport d’oxygène, dette d’O² plus importante
- apparition de tendinite (il n’y a plus de fluide pour lubrifier les tendons)
- risque de calcul rénaux
- la transpiration permet de refroidir le corps. Si ce n’est plus possible, il y a risque de surchauffe et donc risque de coup de chaleur, pouvant aller de séquelles neurologiques jusqu’à la mort.
Les symptômes :
Si vous avez les symptômes suivants,
- une sensation de soif
- l’élévation de la fréquence cardiaque
- une baisse de la tension artérielle
- une chute des performances (fatigue, essoufflement, lourdeur des jambes, tendinites, douleurs musculaires et ligamentaires)
…il est déjà trop tard pour réagir ! En effet notre estomac ne peut absorber plus de 75 cl de liquide par heure (à comparer aux litres par heures dépensés).
Il faut dans ce cas appeler les secours, coucher la personne à l’ombre, l’aérer, l’humidifier, lui faire boire de l’eau.
Alors ?
Ça y est ? J’ai retenu votre attention ? Alors que faire ? Peut être connaitre les éléments déclencheurs !
Un coup de chaleur intervient si une de ces conditions interviennent :
- en cas de forte chaleur ambiante,
- un degré élevé d’humidité de l’air,
- une absence d’aération,
- un manque d’eau,
- la pratique excessive d’une activité sportive. La température corporelle grimpe alors pour atteindre et dépasser un seuil critique.
En souligné, les paramètres que l’on rencontre en Guyane, même si pour le dernier point, Ed vous à signalé ce soir que les guyanais ne sont pas très actifs. (vengeance, vengeance) Mais, Ed, c’est parce que l’on est en permanence déshydraté !
Plus sérieusement, si vous avez des maux de têtes, des nausées (ça va Mathieu ?) et vertiges, la chair de poule, arrêtez vous, mouillez vous, buvez de l’eau.
Mais avant d’en arrivé là, buvez avant, pendant et après l’effort.
Pendant l’effort, jamais de boisson glacée (mauvais pour les intestins), mais préférez la fraîche.
N’attendez pas d’avoir soif. La sensation de soif indique une déshydration avancé (env. 20% des besoin corporel) qu’il est impossible de rattraper.
Pour ma part, en cours, tous les 2 exercices (5 à 10 minutes) j’envoie mes élèves boire, pas beaucoup, mais ce qu’il faut pour que la sensation de soif n’apparaisse pas. Et ils peuvent en plus s’hydrater à leurs convenance sans me demander la permission (quoi qu’ils me le demandent le plus souvent).
Après tout, c’est leur corps !
Mais arrêtez…. !
Mais ne courrez pas tous à la buvette comme des assoiffés…. parce que l’excès peut entraîner des symptômes physiques comme le dégoût de l’eau, les vomissements, les nausées (encore), la léthargie, la désorientation. On peut aller jusqu’à la détresse respiratoires, des convulsions, , les pertes de conscience et même la mort. (Vous avez jamais vu les vieux films ou on torturait un pauvre manant avec une entonnoir dans la bouche ?)
(Préparé avec l’aide d’un article de la médecine du sport en Guyane)
La Guyane pour ceux qui veulent venir au stage mensuel ;p, ou tout simplement pour comprendre l’importance de l’hydratation :
Située au Nord de l’Amérique du Sud entre le Surinam et le Brésil, la Guyane française s’étend sur 86 504 km2 sur le plateau des Guyanes, entre l’équateur et le tropique du cancer, par 53° de longitude Ouest et par 4° de latitude Nord.
Le fleuve Maroni à l’Ouest, le fleuve Oyapock et les monts Tumuc-Humac au Sud constituent les frontières naturelles de ce département boisé à 96% de son territoire par une forêt primaire d’une grande diversité. La Guyane partage 730 km de frontière avec le Brésil et 510 km avec le Surinam.
La saison sèche s’étend de mi-juillet à décembre et au mois de mars. En janvier et février, le soleil et les averses tropicales se disputent la place. La saison pluvieuse s’étend d’avril à mi-juillet.
Sur le littoral, la chaleur humide est tempérée par les alizés. Cependant elle est plus intense en forêt, mais les nuits y sont fraîches et moites (prévoir un petit pull, les 16/18°c pouvant être atteint assez facilement). Comme dirais le Guide du petit routard : » pas la peine d’espérer faire sécher ses affaires, elles risquent d’être encore plus trempées au petit matin ! »