Depuis quelques siècles, la danse du dragon fait partie du paysage asiatique, sauf dans l’ancienne Indochine, où règne plutôt la danse de la licorne (chauvinisme, quand tu nous tiens !) Mais savez vous que dans l’une ou l’autre de ces institutions, il existe un système de grade qui régit sévèrement la compétence des artistes ?

Dans un article précédent nous vous avons informé que les troupes de danse de dragons appartiennent en général à des écoles d’arts martiaux. Et comme partout ailleurs, il y a des écoles excellentes, et d’autres … disons, « moins bonnes ». Comment les reconnaît-on ?

Par leurs barbes, mes frères ! Ou plus exactement par les barbes qu’arborent les têtes de leurs dragons :

  • Barbe bleue (ou verte dans certaines contrées) : c’est une troupe d’amateurs ou une troupe professionnelle qui a moins de 10 ans d’existence. Cette troupe ne peut pas jouer les protecteurs de magasins ni convoyer des marchandises. Elle survit grâce aux dons des spectateurs.
  • Barbe noire : la troupe a plus de 10 ans et a une certaine notoriété dans le milieu des arts martiaux. Leurs dragons savent faire des acrobaties et leurs danseurs sont rompus à toutes les manipulations d’armes (à Hong-Kong, ce sont même des experts au 38 spécial ou au 9m/m parabellum).
  • Barbe blanche : L’école d’arts martiaux a déjà fêté son 50 anniversaire et c’est un honneur d’avoir des dragons à barbe blanche chez soi. Bonheur et fortune garantis.

Si en Asie, cette graduation est jalousement respectée par toutes les écoles de danse de dragons, il n’en est pas de même dans les pays occidentaux, où trop de « danseurs » usurpent effrontément les signes extérieurs de compétence (presque tous les dragons portent des barbes blanches). Un peu comme les 158e dan de un peu partout ou les experts non diplômés de Machin-Jitsu-Dao.